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La Fureur des Mers

Des infos sur les pirates et un roman à suivre.

Journal d'un capitaine CHAPITRE 6

Journal d'un capitaine CHAPITRE 6

Chapitre 6 :

Le capitaine

Le 2 Janvier

Le vent souffle à mes oreilles. Il me souffle qu’une grande nouvelle va arriver,

bientôt. En fait, mon nom est Lola. Lola, ou Jackye des Caraibes. Je me suis fait nommer Capitaine à 16 ans. Là, je suis assise sur le pont, en tailleur. Je me suis proposée pour monter la

garde dans la nuit tandis que mes hommes dorment. Ils ronflent presque au point de

faire trembler le bateau ! Mes pensées m’amenèrent à réfléchir aux différentes

activités de la journée. La nuit était assez calme, et, vu que je veillai depuis plus de

trois heures, je me levai et allait réveiller mon frère, Hadrien. C’était son tour de veille. Il se leva en râlant, prononçant des jurons. Mes oreilles les entendaient à peine, tellement j’étais absorbé par mon sommeil. Je commençai à m’allonger dans ma cabine, quand soudain… « TOC ! TOC ! TOC ! » Qu’est-ce ? J’ouvrit la porte : personne. Mais, quand je baissais le regard, je vit un perroquet ! Il portait une lettre :

« Capitaine Jackye des Caraïbes,

Mon nom et Landrie-Œil-de-Lynx. Je me suis fait

kidnapper par le roi et il m’empêche de partir. J’aimerais

rejoindre votre équipage, si vous êtes d’accord, dites-moi

quand je pourrai vous rejoindre (de nuit préférablement)

Merci d’avance.

L.O.L. »

Surprise, je donnai de la nourriture au perroquet et relisit la lettre plusieurs fois. Il faut croire que le manque de sommeil ne m’aidait pas ! Au bout de la cinquième fois, je réalisais enfin ce qui se passe. Quelqu’un veut rejoindre l’équipage ! En plus, cette personne sait lire et écrire. Mais je veux d’abord la rencontrer. Et si c’était un espion ? Je me dis qu’une bonne nuit de sommeil me remettra les idées en place.

Le 3 janvier :

Je me couchai et m’endormis presque aussitôt.

Le lendemain, je me levai aux aurores. J’ai pris ma décision. Je sortis ma plume et de ma plus belle écriture, j’écrivais cette réponse :

« Landrie-Œil-de-Lynx.

Avant de vous recruter, j’aimerais vous rencontrer, afin de connaître votre apparence et de savoir quel son vos dessein (sont acceptés : richesse, gloire, liberté, aventure, etc. …) Je vous donne rendez-vous Lundi dans la cour du château, côté cuisine .Suite à notre entrevue, je me donnerai un délai de sept jour pour réfléchir, puis je vous enverrais, par voie postale, mon consentement (ou ma réponse négative, accompagnée des raisons de mon choix).

J.C »

Une fois la lettre écrite, j’arrachai le perroquet à son repas et lui accrocha le papier à sa patte :

- C’est pour…Heu…Ton maître ! Compris ?

Et le perroquet s’envola, il ne parut bientôt plus qu’une ombre noire entrant dans un nuage de brume rougit par le soleil levant. La fatigue m’emportai, (bien que j’ai déjà dormi) j’entendais les ronflements ivrognes de mes hommes. Qu’ai-je fait au ciel pour avoir un équipage pareil ? Ce ne sont que de grosses bandes d’andouilles sans cervelles (sauf mon frère et ma sœur), qui n’écoutent même pas mes ordres ! Ils leur sont même arrivés de se balader dans ma chambre…Au moment où je me changai ! Ces moment-là, en général ils se retrouvaient ficelés au mat pendent une semaine, avant que je ne les jettent à la mers dans une barque en flamme . Comme si cela ne suffisait pas, un beau jour j’avais entendu les cris de ma petite sœur, Enéa. Petite nature qu’elle était, mes membres d’équipages n’hésitaient pas à lui rendre visite aux heures de poses pour faire une chose immonde. Je vous laisse la deviner. Surtout qu’Enéa est très belle, cela pourrait même être la plus belle du bateau. Quand cela arrive, les hommes qui l’ont touché finissent les yeux brulés,les oreilles la langue et les mains coupées dans une barque brûlée, puis jetée à la mer. Un jour, j’avais même coupé les deux bras à un matelot. Depuis le temps, j’avais appris à éviter les mains baladeuses.

Après quelques minutes de sommeil, je fus particulièrement en colère contre mon équipage : je bondit sur le pont et hurle :

- Au travail bande de sales chiens GALEUX ! Le dernier hors du lit sera pendu SUR LE CHAMPS !

Je regardai mes hommes travailler et Enéa s’approcha :

- Capitaine, j’aimerais que l’on s’arrête pour que je recueille des plantes médicinales.

- A quoi bon ? Demandais-je, Ce n’est pas la peine, les matelots se tueront eux même : avant-hier, un mousse est mort du scorbut alors que le navire était chargé d’orange ! Je voudrais un autre équipage, un autre navire, une autre vie !

- Tu à l’air de les détester plus que tout, aujourd’hui, qu’est-il arrivé ?

- La même chose qu’il y a une semaine : Ils étaient ivres, ils ont jetés notre dernière poule par-dessus bord ! Et, plus de poule, plus d’œufs !ET plus d’œufs, plus de nourriture

- Oui, mais bon…

- Tu les protèges ?! M’écriais-je, furibonde ! Sans attendre la réponse, je poursuivi ma phrase : Eux, qui t’ont maltraité, qui t’ont mutiné, qui ont tenté de te violer ...! Et enfin, eux, que tu protèges ?!!

Enéa me regarda, étonné et horrifié… Je me retournai d’un bond, et pris la barre en chassant furieusement celui qui la conduisait. Je retourne au port, m’arrête et lance à Hadrien :

- Hadrien !!! Tu seras chargé d’accompagner Enéa jusqu’au marché de médicaments le plus proche. Je parcours l’assemblée du regard : ET QU’CA SAUTE ! Crachais-je.

Mon frère se précipite sur Enéa et la fait descendre du bateau. Je grognai, me retournai et déclara quelques ordres brefs aux autres avant de me diriger vers ma chambre. J’aplatis la carte des océans sur mon bureau et entreprit de la lire. Au fur et à mesure, je commençai à me détendre. « J’ai été un peu dure, avec Enéa. » Me dis-je. Je m’assis sur mon lit et un bout de papier saute de sous la couverture. Je le ramasse, puis le contemple : c’est la lettre que m’as envoyé cet étrange personnage, avec son perroquet. En parlant d’animaux, justement ! Ma truie Dragonnette et mon chien-loup Buck poussent la porte de ma chambre. Je leurs chuchote mes secrets, mes angoisses, mes frayeurs, et toutes mes émotions. Aujourd’hui, je leur chuchote que j’ai peur de comment sera le nouveau membre d’équipage. Sera-t-il aussi ivrogne et idiot que les autres ? Sera-t-il cruel ? Sera-t-il généreux ? J’imaginais le pire. Cet étrange « Landrie-Œil-de-Lynx »… Drôle de nom ! Je frissonne ! Au fait, vous ai-je parlé des animaux de La fureur des Mers, mon bateau ? Non ? Et bien les voici : d’abord, il y a mon chien-loup Buck, puis Dragonnette, ma truie, ensuite, il y a Yoshi, le petit dragon d’Enéa, puis Draigos, le dragon d’Hadrien. Pour finir, il y a notre singe : Joe-Banana ! Qui nous appartient (à Enéa, Hadrien et moi) .

Je suis soulagée !

Je montai sur le pont et sortis ma longue vue pour avoir une vue d'ensemble sur le port et voir en est ma petite sœur : Enéa est en train de soigner un homme, couvert de sang ! C’en est trop pour moi. Cela va bientôt faire 5 mois que je veux me rendre à l'île de beauté, et Enéa trouve encore un moyen de nous faire perdre du temps !

Je la rejoins et la tire par les cheveux sans ménagement. Une fois sur le bateau, j’explosais :

  • Enéa ! Je t'avais dit que tu pouvais aller chercher des médicaments ! Pas de soigner des hommes qui seront responsable de leur propre mort ! Désormais, je t’interdis de descendre du bateau ! Le moindre faux pas, et je laisse l'équipage faire ce qu'il veut de toi !

Ma sœur fond en larmes.

  • Et toi, Hadrien, tu l'as laissée faire ?!!! Reprenais-je. Suis-je vraiment la seule personne responsable, ici ?

Hadrien me regarde, droit dans les yeux. Il a un peu peur, mais il n’a pas honte. Mon frère n’a jamais honte. C’est l’une des raisons pour lesquelles je l’ai accepté dans l’équipage. Je suis très fière d’Hadrien. Mais je n’aime pas quand il me porte tête, à moi. Devant moi, je veux qu’il ait honte !

  • C’est le métier d’Enéa, soigner les gens ! Tu peux la laisser faire, quand même ! Et je…

  • LA FERME ! Je me retourneai vers Enéa : Aujourd’hui, nous irons à l’Île de Beauté, et je ne te laisserais pas reposer pieds à terre avant que nous soyons arrivés à destination. COMPRIS !!? Quand à toi, Hadrien… Si je te vois encore là dans cinq minutes et pas à ton poste, TU POURRAS DIRE ADIEU A LA MER !!!

Mon frère saute de terreur et regagne le nid de pie à reculons sur le sol, très lentement sur les cordages. Je lâche Enéa et m’en vais hurler sur une autre personne. A la fin de la journée, je fis le point et constata qu’il nous faudra encore quatre jours pour parvenir jusqu’à l’Île de Beauté en comptant les arrêts. Je suis épuisée. Ma vraie personnalité me revint et je suis à nouveau la Lola calme que je suis d’habitude. Je réfléchis une fois de plus à toutes les activités de la journée et entreprend de me détendre. Quand soudain, je me rappelle que, dès demain, je devais rencontrer Landrie-Œil-de-Lynx ! Il faut faire demi-tour ! A cette idée, je m’évanoui sur ma table de chevet. Je suis crevée ! Je commence à croire que je ne suis pas digne d’être un capitaine !

Dès que je reprends mes esprits, je fais cap vers le Nord-Est. Je suis la seule sur ce bateau étant au courant de la lettre que m'as envoyé Landrie-Œil-de Lynx. A mon grand étonnement, personne ne me poses de questions quant au changement de cap.

Je demande à un singe* de tenir la barre et je grimpe tout en haut du mat, plus haut que le nid de pie. Je me tiens de la main droite, le bras gauche tendus vers le ciel. Au bout de celui-ci, un crochet. Le vent me fouette le visage et fait voler mes cheveux roux foncés. Mon chapeau de capitaine s'envole et je le rattrape de la main droite. Je ne me tiens plus au mat qu'avec mes pieds. Je me livre à cet exercice chaque jour depuis que j'ai 11 ans, lorsque je vivais sur la Belle Hortense, le bateau de Marc le Flamboyant.

Le vent me fouette le visage dangereusement. A l’horizon, une plaine bleue, à bâbord (gauche), une minuscule île au loin remplie de petites lumières pour indiquer villes et villages. On voyait aussi les voiles d’autres bateaux. Mieux encore ; un nuage de brume grise découpant bien la ligne bleue déterminant l’horizon. Non. Décidément, non. Je ne regrette pas d’avoir préféré la mer à la terre. Je suis beaucoup plus à l’aise en bateau. Je suis en parfaite harmonie avec le vent et l'eau. Mais Hadrien, qui m'en veut toujours pour notre dispute d'hier, me hurle, depuis le nid de pie :

  • Arrête de grimper, ici, tu fais un boucan pas possible !

Je sais bien qu'il a tort. Chacun de mes pas sont étouffés par mes chaussures en coton que je porte sur le bateau. Je lui dis simplement:

  • Désolée, c'est encore moi, le capitaine, cheveux d'Ange !

Je dis ça car Hadrien a de beaux cheveux blond et bouclés, qu'il lave chaque semaine.

J'attrape les cordages, et me laisse glisser jusqu'en bas. Je file dans ma chambre pour préparer le déjeuner. Je dois dire que je ne suis pas bonne cuisinière. Hadrien et Enéa ont surnommé les plats que je cuisine "les ragoûts moisi de morue de chaussette au différents arômes".

Ils exagèrent : un jour, j'ai réussi à préparer une excellente friture de saumon. Malheureusement, égoïste que je suis, j’avais tout dévoré sans eux.

Je me souviens de Landrie-Œil-de-Lynx. Par un drôle de hasard, le lynx est mon animal préféré, donc, j'ai un bon pressentiment. Mais je ne vais pas me faire une opinion à partir d'un nom ! D'autant plus qu’ « Œil de Lynx » doit plutôt faire référence à la bonne vue de "Landrie", plutôt qu'à l'animal.

Après avoir fini de faire la cuisine (Mon équipage va encore râler !), j'explique à Enéa toute l'histoire (de la lettre, du perroquet, de la rencontre de ce soir).

  • Ca alors ! Et tu ne nous avais rien dit ? C’est extraordinaire, en plus, il sait lire et écrire ! S’exalta ma petite sœur.

  • Oui, mais je me sens vraiment fatigué, je n’ai pas trop envie d’aller au point de rendez-vous…

  • Tu veux que j’y aille à ta place ?

  • Surtout pas ! Si c’est encore l’un de ces satanés obsédés… J’irais. Mais tu viendras avec moi. On ne sait jamais, ça peut toujours finir en bousillage… Hadrien vas rester ici, je ne peux laisser ces autres andouilles tous seuls dans le bateau, on peut s’attendre à tout, avec eux.

  • Très bien. Je vais distribuer les ordres.

Enéa me quitte. Je la regarde jusqu’à ce qu’elle disparaisse puis me retourne. Ma main caresse toujours follement Buck. Mon instinct me pousse à jouer avec lui mais je n'en ai pas le temps. Je me retournai et un drôle de pressentiment envahit mon cœur.

A suivre ....

*singe ; C’est Joe-Banana ! Non, je plaisante. Un singe, normalement, est un mousse, un enfant de 11 à 14 ans, un peu comme en stage pour devenir pirate, mais en attendant, il sert surtout à nettoyer, et doit écouter les ordres des aînés. Il devient pirate à 15 ans.

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